COMMUNIQUE DE PRESSE : 15 avril2000
Le
bureau du SNPAC réuni le samedi 15 avril 2000 fait le communiqué suivant
devant l'absence d'avancée concernant les points suivants :
1-
Décret statutaire des PAC :
Près
de neuf mois après la publication de la loi dite loi CMU, le décret
d'application des articles 60 & 61 concernant les PAC n'est toujours pas
publié. Une lettre d'engagement a pourtant été signée par Mesdames AUBRY et
GILLOT. Le volet concernant la grille salariale, la reprise d'ancienneté
concernant les gardes, constituent la pierre d'achoppement à la publication
finale, prévue pour le mois de mai. Ce retard est d'autant moins compréhensible
que la nouvelle grille de salaire attendue, n'entre pas dans le cadre d'une
demande d'augmentation mais d'un réajustement salarial. Celui-ci est basé sur
le principe d'égalité invoquée par Mme AUBRY et énoncé dans le code du
travail : "à travail égal, salaire égal". Le réajustement salarial
attendu sera éphémère et virtuel, d'autant que les PAC se retrouveront à échelon
égal et par rapport aux salaires des PH d'après le protocole d'accord du
13/3/2000, à un niveau de rémunération relatif, proportionnellement plus bas
que ce qu'il n'était.
Parfaitement
conscients de la volonté de notre tutelle d'intégrer les PAC dans le corps médical
français, volonté exprimée par la LOI CMU, le SNPAC déplore les retards pris
sur la voie de cette intégration et exige qu'elle se fasse dans le respect des
engagements signés et du principe d'égalité. Le SNPAC fait la demande d'un
engagement écrit concernant la publication du décret et une rétroactivité de
l'application de la grille salariale à partir du premier janvier 2000.
2-
Epreuves de PAC & Arrêté du 23 mars 2000 :
Le
SNPAC se déclare surpris par l'arrêté du 23 mars 2000 organisant les
nouvelles épreuves de PAC.
En
effet, des restrictions administratives concernant les diplômes exigés pour
l'admissibilité des dossiers y
figurent et sont en opposition avec l'esprit et le texte de la loi CMU. Ainsi,
d'épreuves de contrôle de connaissance scientifique réservées aux médecins
à diplômes étrangers selon la loi CMU, elles deviennent épreuves réservées
aux diplômes français délivrés aux médecins étrangers (DIS, DES, DESC et
CES) selon le nouvel arrêté. Se trouvent ainsi exclus un grand nombre de
candidats en opposition avec la Loi CMU et se créent également des situations
absurdes avec des ruptures flagrantes d'égalité de chances, telles que des
candidats ayant échoué trois fois aux précédentes épreuves se trouveraient
en position de concourir à nouveau pour trois fois et que, des candidats ayant
passé une ou deux épreuves ne pourront plus se présenter à nouveau. Cet arrêté
se trouve en désaccord avec le texte de la loi CMU en introduisant une exigence
de "nationalité du diplôme".
Le
SNPAC demande la révision de cet arrêté dans le respect du texte de loi, la
levé»e des restrictions administratives injustifiées et de laisser les jurys
statuer sur les connaissances scientifiques, les compétences professionnelles,
les services rendus, les titres et travaux comme cela fut le cas pour les PAC
actuels. Une fois de plus, les chirurgiens dentistes se trouvent à nouveau
"oubliés" et exclus de ces épreuves depuis la Loi VEIL en février
1995.
Pour
cela, le SNPAC formule la demande d'être reçu par Madame Martine AUBRY et
Madame Dominique GILLOT afin d'obtenir les éclaircissements nécessaires et
l'engagement de la tutelle à l'application des textes votés au parlement ainsi
que la demande d'un amendement à la loi CMU lors des prochains DMOS, citant
nommément les dentistes, afin de corriger cet "oubli".
3-
Rémunération des gardes d'associés et contractuels:
Le
SNPAC s'était félicité de la suspension à sa demande, de l'application de
l'arrêté du 27 janvier 2000, concernant la baisse de rémunération des gardes
des médecins associés et contractuels, parmi lesquels figurent, rappelons-le,
un très grand nombre de médecins inscrits sur les listes d'aptitude aux
fonctions de PAC mais restés sans poste de PAC, et pour qui, ces gardes sont la
seule source de revenus.
La
suspension de cet arrêté ne s'est traduite que par un communiqué de presse du
ministère, aboutissant à une situation de non droit ainsi que l'ont affirmé
un certain nombre de tribunaux administratifs saisis par des directeurs d'hôpitaux,
qui continuent donc de rémunérer les gardes au tarif
de
l'arrêté du 27 janvier 2000.
Le
SNPAC réitère sa demande d'une publication immédiate d'un arrêté de
suspension afin de régulariser une situation équivoque et de rétablir des rémunérations
dignes du travail fourni par tous ces praticiens qui contribuent à faire
fonctionner l'hôpital public.
4-
Qualification des PAC :
En
figurant sur des listes d'aptitude publiées dans le journal officiel, les PAC
obtiennent une autorisation ministérielle, découlant de textes de loi (Loi
VEIL et Loi CMU), les autorisant à exercer une spécialité à l'hôpital. Ces
mêmes PAC se voient refuser pour des motifs obscurs, leur qualification
ordinale pour l'exercice de cette même spécialité, créant ainsi une
situation pour le moins incompréhensible. Censée garantir la sécurité
sanitaire des patients soignés à l'hôpital, ces listes d'aptitude ne
garantissent-elles pas la sécurité des même patients en dehors de l'hôpital
?
S'insurgeant
contre de telles différences et pour lever toute ambiguïté sur la compétence
des PAC, que les listes d'aptitude certifient par voie de fait, le SNPAC demande
à la tutelle une solution législative aboutissant à l'attribution de la
qualification en tant que spécialiste à tout PAC reçu dans la spécialité et
justifiant d'une pratique professionnelle dans cette spécialité. Les catégories
mentionnées par les articles 60 & 61 de la loi CMU ainsi que les
pharmaciens biologistes et les chirurgiens dentistes devront être concernés
par cette mesure.
5-
Concours de Praticien Hospitalier :
Malgré
l'ouverture de l'accès aux fonctions de PH pour les PAC, le SNPAC constate
qu'un certain nombre d'irrégularités et d'abus persistent concernant
l'application du décret du 25 juin 1999.
Le SNPAC
demande une clarification écrite de la tutelle afin de préciser de façon
claire que les deux seuls critères exigibles
d'un PAC souhaitant se présenter aux concours de PH soient :
qu'il soit inscrit sur les listes d'aptitude aux fonctions de PAC d'une
part et qu'il ait obtenu son autorisation d'exercice définitive de la médecine
d'autre part. Toute exigence supplémentaire (telle que nationalité,
qualification ou tout autre) sera considérée comme un acte en dehors de la
loi.
De
même, une révision de la grille de notation des épreuves dans le sens d'une
revalorisation du statut et du parcours des PAC est demandée, respectant ainsi
l'article 10 du décret du 25/6/99, qui "garantit l'égalité des chances
des candidats". Parallèlement, il ne saurait être exigé par un jury
qu'un candidat PAC doive disposer d'un poste de PH comme critère de jugement à
la réussite aux épreuves.
Le
SNPAC demande à la tutelle un texte officiel précisant les modes d'accès des
PAC aux postes de PH à titre provisoire, auprès des structures et personnels
concernés, afin d'éviter tout abus et garantir le strict respect des textes.
De même, seront précisées les modalités de transformation d'un poste de PAC
en poste de PH en cas de réussite au concours dans un souci de transparence.
Fidèle à sa tradition de syndicat de proposition, le SNPAC se tient prêt participer de façon active et constructive ainsi qu'il l'a déjà fait, à l'élaboration des textes et de l'arrêté organisant le concours de PH 2000 et pour tous les sujets nous concernant.
Le Bureau National