Ont participé à cette réunion : pour le Ministère de la santé : Madame VEBER, Conseillère technique au Cabinet de Monsieur KOUCHNER, pour le SNPAC : Dr AMHIS, Dr TAWIL, Dr MOUFFOKES, Dr DALKILIC et le Dr BALDE.
Selon Madame VEBER, le décret de rééchelonnement de l'entrée dans la grille des PAC qui a été validé par le Conseil d'Etat, sera publié au journal officiel dans un mois et demi environ. A la demande insistante du syndicat, elle a promis de nous adresser une copie paraphée des 4 signatures requises (2 ministres et 2 secrétaires d'Etat), avant notre assemblée générale du 13 mars 1999.Rappelons que ce décret applique le principe de la non perte salariale, la possibilité de cumuler plusieurs activités, le principe de rétroactivité et pour les anciens attachés et les F.F.I. le plafonnement au 3ème niveau de la grille actuelle des PAC.
A la demande insistante du SNPAC, Mme VEBER s'est engagée à
descendre une circulaire qui va encadrer les modalités d'application
du dit décret et limiter le délai de remboursement des salaires
perdus à 6 mois maximum. Concernant la revalorisation globale du
salaire des PAC, dont nous avons rappelé l'urgence et les promesses
du gouvernement concernant l'ouverture de nouvelles négociations
dès janvier 1999, Mme VEBER ne nous a donnés aucune réponse
précise. Elle nous a précisé que ces négociations
salariales ne relèvent plus de sa compétence et qu'elles
sont du ressort du Ministère du budget ; l'ouverture de ces négociations
n'interviendra probablement pas avant l'an 2002 au plus tôt, dans
la mesure où cette revalorisation salariale dépend du budget
qui, lui-même dépendra du nombre total des PAC inscrits au
final, sur la liste nationale d'aptitude après l'organisation du
dernier concours prévu en 2001. Elle a également précisé
que sa priorité actuelle est de faire aboutir le projet de loi portant
diverses mesures d'ordre social (DMOS)concernant l'avenir des PAC.
Ce même décret accorde aux PAC le droit à la formation médicale continue qui passe de 8 à 15 jours
1032 postes de PAC pour un total de 1219 postulants ont été ouverts au titre de l'année 1999; il manque environ 200 postes. Mme VEBER nous a remis la liste des postes de PAC, en expliquant le retard de publication de cette liste par des problèmes budgétaires.
Le "grand DMOS " concernant l'avenir des médecins à diplôme
étranger ne sera déposé qu'après l'an 2000
vu la complexité des réformes. En attendant, un "petit DMOS
" relatif à la Couverture médicale universelle (CMU) comportera
en annexe des dispositions législatives concernant l'intégration
des PAC et des médecins à diplôme hors Union européenne.
L'examen au parlement de ce petit DMOS devrait intervenir avant l'été
1999 (calendrier exact non communiqué). Les deux filières
d'intégration, PAC d'une part et CSCT (Certificat de synthèse
Clinique et thérapeutique) ou son équivalent d'autre part,
seront maintenues.
a) La filière PAC :
2. Ainsi, le décompte des 3 années requises pour l'accès aux épreuves nationales d'aptitude à la fonction de PAC devrait être élargi au 1er janvier 1999, mais en excluant les années de formation pour le DIS notamment.
3. Une dérogation complète pourrait être accordée aux médecins français rapatriés et aux médecins réfugiés politiques pour leur permettre de passer l'examen de PAC.
4. L'octroi de la plénitude d'exercice
à tout PAC ayant 6 années de service public hospitalier et
non pas après 3 années de fonction comme PAC. Rappelons que
c'est l'une des principales revendications du SNPAC qui serait en passe
d'être satisfaite. Parmi les 400 autorisations d'exercice délivrées
en fin décembre 1998 aux médecins à diplôme
extracommunautaire 70% sont des PAC qui avaient le CSCT. Le ministère
va maintenir ce rythme de régularisation et les PAC titulaires du
CSCT continueront à en bénéficier. En revanche, les
PAC non titulaires du CSCT ne seront pas laissés pour compte, puisqu'ils
obtiendront la plénitude d'exercice hors cota de la loi de 1972,
d'après Mme VEBER.
5. L'accès, sans délai, au concours de Praticien hospitalier type II (épreuves écrites anonymes de connaissances pratiques, épreuves orales, épreuves de titres, travaux et de services rendus), après avoir acquis la plénitude d'exercice. Rappelons que la réforme actuellement en cours du statut de PH ne prévoit que deux types de concours :
6. Concours spécifique d'intégration
des PAC : En partant du principe que tout contractuel de la fonction publique
peut prétendre à sa titularisation après une certaine
durée de services effectifs, le ministère envisage de créer
un concours spécifique d'intégration pour la titularisation
de certains PAC dans les fonctions de PH ; toutefois, cette 2ème
filière
d'intégration qui est proche du Concours des praticiens hospitaliers
associés(article 16 du statut des PH) serait soumise à un
cota et à une certaine durée d'exercice comme PAC, si elle
venait à exister.
7. Les dernières épreuves de PAC auront lieu avant le 31 décembre 2001. A partir de 2002, la filière d'accès au statut de PAC serait définitivement fermée, a précisé Mme VEBER.
8. Enfin la date butoir du 31 octobre 1999 (mettant fin aux fonctions des médecins à diplôme extra communautaire) est en principe, repoussée à l'an 2002, selon Madame VEBER.
b) La filière CSCT :
2. A compter de l'année 2002, tout nouveau médecin à diplôme hors Union Européenne voulant exercer en France devra obligatoirement et préalablement passer un examen de vérification de ses de ses compétences. Cet examen qui est classant établira la liste des médecins autorisés à exercer(uniquement) dans le secteur hospitalier public. Les conditions de recrutement et d'exercice de ces praticiens sont décrites à la page 2 de la gazette n°4(voir compte-rendu de la rencontre du 17 septembre 1998 entre le cabinet de M. KOUCHNER et le SNPAC).
La délégation du syndicat a exprimé sa plus vive
déception et sa colère devant les maigres et hypothétiques
résultats arrachés au prix de deux années de laborieuses
négociations : rien de concret n'a été obtenu. Notre
délégation est repartie avec beaucoup de promesses mais avec
les mains vides. Et les propositions du Ministère sont en net recul
par rapport
aux engagements pris le 17 septembre 1998.L'assemblée générale
du 13 mars prochain devra donc décider, en toute connaissance de
cause, des actions urgentes à entreprendre, pour qu'enfin nos revendications
légitimes puissent être entendues et trouver des solutions
dignes et satisfaisantes : les PAC refusent d'être cantonnés
dans un statut de
sous médecin.