Le rapport que viennent de consacrer le Pr Vallancien, les Drs Cuq et Aubart à l'évolution des modes de rémunération des chirurgiens (« le Quotidien » du 1er avril) a fait bondir à deux titres au moins les médecins à diplôme étranger. Sur la forme, le Dr Jamil Amhis, président de la FPS (Fédération des praticiens de santé), regrette qu'«une fois de plus» les praticiens diplômés hors de l'Union européenne (les « PADHUES ») et leurs représentants soient, avec ce rapport, «mis devant le fait accompli». Sur le fond, une phrase du rapport dit « Vallancien » ne passe pas, qui constate «une tendance à la substitution des jeunes chirurgiens, chefs de clinique assistants, par des chirurgiens à diplôme étranger qui parfois sont de très bon niveau, mais qui, de par leur formation parfois incertaine, assument dans certains cas des responsabilités qui les dépassent». Le Dr Amhis, sur ce point, n'y va pas par quatre chemins et déplore «que l'on écrive que les PADHUES ont pris la place des internes et des chefs de clinique, ce qui est faux et une fois de plus de la désinformation». Au contraire, il estime que «les postes sont occupés par les PADHUES parce que les internes et les chefs ne veulent pas y aller» et affirme par ailleurs qu'il est «ridicule» d'affirmer que les chirurgiens diplômés à l'étranger «assurent des responsabilités au-dessus de leurs compétences». De deux choses l'une, rappelle le Dr Amhis : soit ils n'ont pas leur équivalence et ne peuvent donc pas exercer seuls – ils sont alors «sous l'autorité et la responsabilité d'un PH» – ; soit ils sont qualifiés et donc «passés devant les commissions ordinales et reconnus comme compétents».

«De grâce, plaide le président de la FPS, cessez la langue de bois et n'utilisez pas les PADHUES pour oser fermer des structures non viables et que vous dites dangereuses.»