COMMUNIQUE DE PRESSE DU 1ER SÉMINAIRE DU SNPAC DU 13 ET 14 SEPTEMBRE 2002
Ce séminaire a regroupé les membres du bureau national, le conseil
d’administration, l’ensemble des délégués régionaux et les présidents
de zones. Les 3 principaux thèmes abordés furent :
§
L’organisation interne du SNPAC
§
L’étude des différentes revendications
§
La préparation du 6ème forum du 16 novembre 2002 à
Paris.
I L’organisation
interne :
1.
La régionalisation :
Un rapport d’activités
présenté par les différents délégués a permis de réaliser un état des
lieux détaillé et d’apporter une réflexion sur les problèmes liés à
chaque région. Le cas particulier de l’organisation du travail syndical dans
la région d’Ile de France a été étudié de manière approfondie, car
celle-ci de part sa complexité, sa taille et le nombre important de structures
hospitalières et leurs diversités (hôpitaux généraux et CHU) nécessite une
prise en charge spécifique.
2.
Les
relations intersyndicales :
·
Au
sein de l’INPH :
Notre présence dans cette intersyndicale, ainsi que l’évolution
du SNPAC à l’intérieur de cette structure est jugée positive
par l’ensemble des participants même si quelques difficultés persistent et
demandent à être améliorées.
Une réflexion a permis de déterminer les modalités pratiques de
la contribution du SNPAC sur les dossiers jugés prioritaires et défendus par
l’INPH.
·
Avec
les autres syndicats
Le SNPAC a toujours accordé une importance toute particulière à
la discussion et aux échanges avec tous les syndicats hospitaliers. Cela permet
d’une part, de lever toute ambiguïté sur les objectifs de notre syndicat qui
en aucune façon ne contredisent les intérêts d’une quelconque catégorie de
médecins et d’autre part, de
mieux définir et coordonner les actions communes. Nos discussions avec les
syndicats des chefs de clinique et des internes ont été le meilleur moyen
d’apaiser les tensions et ont permis de rapprocher nos points de vue sur
l’amélioration des conditions d’exercice et la lutte contre les statuts précaires
à l’hôpital.
C’est pourquoi nous souhaitons poursuivre sur cette voie de coopération.
II Les
revendications du SNPAC :
Après un rapport détaillé du président du SNPAC sur l’état
d’avancement des contacts avec la tutelle ( rendez-vous avec le cabinet ministériel,
avec le doyen Berland et la DHOS et le Pr Langlois, président de l’ordre des
médecins, toutes les revendications du SNPAC ont été exposées et étudiées.
1 La
qualification :
Comme le nouveau décret d’application relatif à la loi de
modernisation sociale du 17 janvier 2002 est toujours en cours de préparation,
une réactivation par arrêté des anciennes commissions de qualification est
probable dans un délai proche et ce jusqu’à fin 2004 .
Par ailleurs, le SNPAC constate et dénonce :
- le blocage systématique pratiqué par certaines commissions,
essentiellement celles de l’anesthésie-réanimation, de la radiologie et de
la chirurgie générale.
- le retard d’apparition du décret d’application mettant an
place les nouvelles commissions tripartites de qualification.
2 Les salaires :
Ce dossier reste prioritaire pour le SNPAC car malgré la
reconnaissance par le cabinet ministériel des insuffisances concernant nos rémunérations,
aucune perspective d’amélioration n’est entrevue et le salaire des PAC
restent en moyenne inférieurs de 50% à celui des PH. D’autre part, les PAC
sont toujours exclus de la prime d’exercice public exclusif (457.35 euros
mensuels) dont bénéficient les PH et les assistants. L’échec des négociations
pourrait nous contraindre à l’utilisation d’autres formes d’actions
syndicales pour faire aboutir ce dossier.
3 Transformation
de postes PAC en postes PH :
Si le SNPAC regardait avec beaucoup d’optimisme l’accord du 13
mars 2000, le constat est aujourd’hui amer :
-
A peine 800 transformations de postes PAC en postes PH pour 1900 PAC
inscrits sur la liste d’aptitude du CNPH.
-
Les PAC alors qu’ils ont exercé pendant de nombreuses années sur
leurs postes en tant qu’associés puis en tant que PAC ne sont pas
prioritaires sur ce même poste une fois qu’il est transformé en poste PH,
comme c’est le cas pour les PH mi-temps et les assistants.
-
Certaines structures, essentiellement les assistances publiques de
Paris, Lyon et Marseille, s’opposent systématiquement à toute
transformation. Pourtant, de nombreux PADHUE continuent à travailler dans ces
structures et leur participation aux soins est jugée essentielle. Cette
attitude nous amène à penser qu’ils ne sont estimés « indispensables »
que dans la mesure où ils sont sous-payés.
-
Certaines ARH n’hésitent pas à utiliser le budget spécifique
alloué à la transformation des postes PAC en postes PH à d’autres finalités.
-
Devant une situation inadéquate entre le nombre de postes transformés
et le nombre croissant de candidats inscrits sur les listes d’aptitude CNPH,
le SNPAC estime juste que ces derniers puissent exercer au prorata temporis de
leur rémunération ou sur des postes de PH mi-temps.
4
Les nouveaux statuts et la démographie
médicale:
Les dispositions légales des années 80 ont causé une diminution
du nombre de médecins par rapport aux besoins. Cette carence n’a pu être
comblée que par les praticiens à diplômes hors union européenne, qui ne sont
donc pas responsables de cet état de fait. Il n’appartient pas au SNPAC de réguler
la démographie médicale en France, mais nous refusons formellement toute création
d’une nouvelle sous-catégorie professionnelle et toute pérennisation de
statuts précaires. C’est pourquoi nous mettons en garde contre toute forme de
décision hâtive pour gérer la pénurie reconnue par les experts (infléchissement
de la courbe prévu pour 2005, réduction du temps de travail, manque préoccupant
de certaines spécialités).
Les quelques 2500 à 3000 PADHUE, que la loi a laissé en dehors de
tout système de régularisation sont jugés indispensables pour pallier au déficit
du nombre de médecins. Cependant la reconnaissance scientifique du diplôme et
l’inscription à l’ordre doivent précéder tout exercice professionnel évitant
ainsi les erreurs du passé et toute ambiguïté.
Il est urgent de mettre en place un concours classant par spécialités,
régi par un règlement clair et précis, et donnant accès à un exercice avec
un statut d’assistant spécialiste, aboutissant au bout de 3 ans à la plénitude d’exercice et
à la qualification.
5
Les pharmaciens hors union européenne :
Leur situation est rendue très difficile
par l’opposition farouche du principal syndicat à toute évolution et à
l’accès au statut de PH. Pour ces pharmaciens, il est strictement interdit
d’ouvrir des officines de moins de 3 ans. De plus il n’existe pas de procédure
de qualification pour cette catégorie de praticiens. Ces pharmaciens sont aussi
les oubliés de la commission des 10 ans.
6
Les chirurgiens dentistes :
La situation des dentistes hors union
européenne est alarmante
(il y a très peu de postes à l’hôpital car l’essentiel de
l’activité est libérale) .L’hostilité déclarée par l’ordre des
chirurgiens dentistes est en grande partie responsable : 7 réussites
à l’examen d’équivalence et 34 autorisations , chiffre pourtant record
en 2002 !
L’examen PAC qui n’est toujours pas organisé ne pourra
concerner qu’un nombre réduit de ces praticiens. Cette situation est absurde
si l’on considère la nécessité de dépistage et de soins dentaires. Le
SNPAC suggère la création de centres dentaires privés à but non lucratif
afin de pallier au manque d’offre de soins dentaires préventifs et curatifs.
Les chirurgiens dentistes à diplômes étrangers pourraient être une voie de
solution majeure à ce sérieux problème de santé publique.
III
Préparation du 6ème forum :
Le 6ème forum du SNPAC qui
aura lieu le samedi 16 novembre 2002 entre 9h et 17h (organisé au 46 quai de la
Rapée Paris 12ème ) sera l’occasion de débattre et de fixer les modalités
d’actions pour faire aboutir ces revendications . Une table ronde sur le sujet
« la démographie médicale : la place des PADHUE » se déroulera
l’après-midi. De nombreuses personnalités y sont invitées comme Mr le
Ministre Jean François Mattei, Mr Bernard Kouchner, Mme Simone Veil, Mme
Elisabeth Badinter, Mme Mireille Elbaum et Mr Yvon Berland.