COMPTE
RENDU DE LA REUNION DU 20 DECEMBRE 2000
AU MINISTERE DE LA SANTE
Le
SNPAC était reçu le mercredi 20 décembre 2000, au ministère de la Santé par M
Olivier OBRECHT du cabinet et par M. Patrice BLEMONT sous directeur a la
Direction des Hôpitaux et de l’Organisation Sanitaire (DHOS).
La délégation
représentant le SNPAC était composée : Dr Elvira BOGOSSIAN, Chargée des PAC, Dr
Hani-Jean TAWIL, président, Dr Jamil AMHIS, délégué général, Dr Serdar
DALKILIC, vice-président, Dr Khaldoun KERROU, secrétaire général.
L’ordre du jour établi
par le SNPAC comportait sept points principaux :
1/ Concours de PH
Pour le concours
national de praticien hospitalier 2000 (CNPH), on constate qu’il y a 3326 places de type II disponibles sur la
liste d’aptitude aux fonctions de PH. Le choix du mot «places » est
important : en effet, il s’agit de places sur une liste d’aptitude et non
de postes de PH. Le ministère a bien précisé que juridiquement, ce
concours ouvrait le droit aux lauréats de figurer sur une liste d’aptitude et
non une liste de postes.
Une fois sur la liste
d’aptitude, le candidat dispose de cinq années pour trouver un poste, avec
publication tous les ans d’une liste de postes vacants sur lesquels les
lauréats peuvent postuler par le dépôt de dossier auprès des établissements
proposant le poste.
A
ce titre, et s’agissant donc d’une liste d’aptitude, le SNPAC a rappelé que le
critère d’occupation d’un poste de PH provisoire ou d’un poste de PAC ne devait
pas être un critère pour attribuer la réussite aux candidats compte tenu du
fait que cela serait pénalisant pour les PAC se présentant au CNPH sans occuper
un poste de PAC. (près de 2000 PAC sont sans poste)
D’autre part, le SNPAC
a demandé à la tutelle d’appliquer le principe de transformation inter type (de
type I à type II) sur la liste d'aptitude aux fonctions de PH. En effet, une
étude attentive des places offertes au CNPH 2000, montre que dans plusieurs
spécialités, il y a plus de places que de candidats pour le type I, alors que
la situation était inversée pour ces spécialités pour le type II. La
tutelle a précisé que non seulement elle était favorable à ce type de
transformation inter type mais que ceci figure dans les consignes et les
attributions des jurys de CNPH, sans que cela ne soit une obligation. Les jurys
ont la possibilité de le faire mais non l’obligation.
Le SNPAC a souhaité
que cette mesure soit utilisée à chaque fois qu’il y aurait pénurie de places
de type II. Le ministère a précisé que la transformation inter type
devrait fonctionner dans les deux sens bien sûr, pour un principe d’égalité.
Invoquant le principe
d’égalité, le SNPAC a rappelé une demande que le syndicat avait déjà formulée
en février et renouvelé depuis, concernant la rupture d’égalité des chances
existant entre les candidats PAC et non PAC, ces derniers ayant la possibilité
de s’inscrire au CNPH au titre d ‘une seule cartouche et au sein d’une
même discipline, à une spécialité polyvalente et à une spécialité différenciée.
La tutelle a répondu que les PAC bénéficiaient déjà d’un régime de faveur
puisqu’ils étaient autorisés à se présenter aux épreuves du CNPH par
dérogation. Le SNPAC a répondu que cette dérogation était inscrite dans la loi
et en faisait donc partie intégrante au même titre que le principe d’égalité
des chances qui se doit d’être respecté aussi, selon les termes de la même loi.
La tutelle a déclaré que cette proposition pourrait être envisagée mais a
différé sa réponse définitive, la question devant être débattue au sein du
ministère. Enfin,; il a été rappelé qu’il y avait un seul CNPH, sans
distinction entre PH temps plein et temps partiel.
2/ Postes de PAC
La tutelle nous
apprend qu’il n’y aura plus de création de postes de PAC avec budgétisation
centrale.
Cela n’empêche pas la
création de postes par les établissements qui
le souhaitent, la budgétisation devant se faire dans le cadre des SROS
et sous l’égide des ARH.
Le SNPAC a rappelé à
la tutelle qu’il y avait de nombreux postes de PAC créés et budgétisés mais qui
étaient gelés par les établissements et a exigé que ces postes ne soient pas
transformés pour servir à d’autres usages (de la même façon que l’avait demandé
et obtenu le syndicat des internes et CC en son temps pour la loi VEIL, en
exigeant que le budget de création des postes de PH ne serve pas à créer des
postes de PAC). Bien entendu un poste de PAC non gelé et demeuré vacant devra
au bout d’un certain temps (à définir) être remis sur le circuit d’une manière
ou d’une autre à précisé la tutelle.
3/ Transformation des postes de PAC
La transformation des
postes de PAC en postes de PH nécessite un délai de mise en œuvre.
En effet, l’année 2000
constitue par voie de fait, une année de transition entre l’ancien régime du
CNPH et le nouveau CNPH voulu par la loi de juin 1999. Cela comporte donc un
certain –et je cite - «manque de
visibilité concernant les budgets prévisionnels et les besoins en terme de
transformation de postes de PAC en PH ; ainsi la transformation d’un poste
de PAC en poste de PH nécessite environ 300 KF et une planification de tels budgets
s’avère nécessaire. La mise en œuvre de l’enveloppe budgétaire prévue pour la
transformation les postes de PAC en PH serait donc mise en œuvre dès
2001 ».
Le SNPAC a rappelé à
la tutelle l’absence de texte officiel spécifique au problème de la transformation
des postes et qu’il été échaudé par l’expérience récente du problème
d’interprétation des textes du décret
statutaire des PAC du mois d’août 2000.
Ainsi, et malgré
la clarté du texte, de nombreux blocages ont eu lieu, en particulier concernant
les modalités de reprise de l’ancienneté pour la nouvelle grille de salaire
restée encore à ce jour non appliquée par de nombreux établissements et ayant
nécessité la publication d’une circulaire le 6 décembre dernier afin de lever
tout blocage (et encore !).
Pour anticiper tout
blocage concernant les transformations, blocages qui déjà existent puisque de
nombreux établissements refusent en arguant qu’ils ne disposent pas du budget
nécessaire, ignorant ou faisant semblant d’ignorer que la budgétisation est prévue
sur une enveloppe à part prévue par la tutelle (protocole d’accord du
13 mars 2000).
La tutelle par la voie
de Mr OBRECHT s’est déclarée favorable à cette proposition, un texte
devrait voir le jour, idéalement avant fin janvier, pour permettre aux lauréats
du concours 2000 de pouvoir obtenir la transformation de leurs postes avant
mars et le tour national des postes de PH.
4/ Qualification
La
tutelle nous affirmé que le système actuel de qualification par voie ordinale
était un système en voie d’extinction puisque les nouvelles voies de
qualification devaient prendre place dans le cadre de la loi de modernisation
sanitaire et sociale.
C’est plus précisément
l’article 17, portant sur les réformes des études médicales qui définira une
véritable refonte des procédures de qualification en France, en instaurant une
commission composée du ministère de l’éducation nationale, du ministère de la
santé et du conseil de l’ordre. En effet, les directives européennes en matière
d’uniformisation des diplômes et des procédures de reconnaissance de
qualification, se basent sur un système dont la clé de voûte est l’université
qui délivre le diplôme de spécialité.
Pour mettre la France
en conformité avec cette directive l’article 17 réforme les procédures de
qualification, la commission sus citée devant délivrer in fine, un véritable diplôme de spécialité européen et français.
Les PAC étant assimilés ancien régime, bénéficieront de cette voie de
qualification (cf. les textes du projet de loi modernisation sanitaire et sociale
article 17). La publication de ces textes réglementaires est prévue fin
2001.
Concernant la
réouverture des 7 commissions fermées et la prolongation des commissions
arrivant à terme, la tutelle a répondu qu’il était impossible dans une même
loi, de dire une chose et son contraire : la réouverture des commissions
serait contraire aux nouvelles procédures, faisant courir le risque de faire
invalider la loi par le conseil d’état (ce qui n’est le souhait de personne
aussi bien la tutelle que les PAC). L’inconvénient de ceci est que les
nouvelles procédures de qualification ne pourraient être effectives avant fin
2001, en contre partie, en cas d’adoption de la loi, les PAC seraient
qualifiés, avec à la clé, un véritable diplôme de spécialité de portée nationale
et européenne.
Le SNPAC a tenu à
rappeler que le problème de la qualification ne concernait pas seulement les
PAC, ainsi tous les médecins sans spécialité sont concernés tels les médecins
ayant obtenus le CSCT et la qualification ordinale et qui ne peuvent se
présenter au CNPH car ne possédant pas de diplôme de spécialité.
5/ Représentation des
PAC aux CME
Le projet de décret
révisant les procédures de nominations et de représentation des membres des CME
est en préparation. Il est actuellement transmis aux institutions concernées et
doit être validé par le conseil supérieur des hôpitaux.
Prime multi-établissements & Repos de
sécurité
Un seul arrêté
d’application de la prime multi-établissements sera publié pour toutes les
catégories concernées : PH temps plein et partiel ainsi que PAC de même
que pour les universitaires. L’enveloppe budgétaire est prévue sur 2001.
Pour le repos de
sécurité l’arrêté est imminent
6/ Epreuves PAC
La liste a été signée
le 20-12-2000 et doit être publiée avant Noël.
Concernant les
épreuves de PAC restantes le SNPAC a réitéré sa demande de levée des critères
d’exigence de diplômes spécialité délivrés en France pour se présenter aux
épreuves de PAC en spécialité ce qui était contraire à l’esprit de la loi CMU.
La tutelle a répondu qu’il n’y aurait pas de marche arrière, compte tenu du
motif principal ayant motivé ces dispositions qui est celui de la mise en
conformité avec les directives européennes. Le SNPAC a rappelé que le motif
souvent invoqué de «sécurité sanitaire » n’était donc pas valable !
Une solution
d’ouverture, à la demande du SNPAC, pourra vraisemblablement être proposée aux
psychiatres en se basant sur ce qui est fait au niveau du concours de PH, c’est
à dire que le diplôme de spécialité ne serait pas requis. La tutelle est
favorable à son application pour les prochaines épreuves.
Gardes des Associés
Concernant la
rémunération des gardes d’associés le principe de rémunérer la garde à 1250
Francs Brut est acquis (au lieu de la réduction à 700 ff. faite par la circulaire
de fin janvier). Le SNPAC a demandé à la tutelle d’appliquer le maxime :
« à travail égal, salaire égal ».
Salaires des assistants associés
La revalorisation
salariale des assistants associés et des attachés associés sera officialisée
par un arrêté rapidement.
7/ Transfusion sanguine
Le SNPAC a rappelé que
la reprise des sites transfusionnels de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris
par l’établissement français du sang (EFS), s’est accompagné d’un certain
nombre de pertes d’emplois parmi les médecins à diplômes étranger et surtout
parmi des titulaires de l’aptitude aux fonctions de PAC. Certains ont été mis
la porte après de nombreuses années parfois près de 20 ans de bons et loyaux
services et de gardes au sein des sites transfusionnels.
Le SNPAC a rappelé que
lors d’une réunion à la direction générale de la santé concernant ce sujet, la
promesse de la création de 600 postes de praticiens sur des sites hospitaliers
hors EFS notamment sur les dépôts de produits sanguins labiles (DPSL) sur tout
le territoire national. Le SNPAC a rappelé qu’il y avait urgence à créer très
rapidement une dizaine de postes de ce type sur l’île de France pour permettre
à des PAC de travailler et à des familles de vivre.
La tutelle s’est
déclarée très sensible à ce sujet dont elle est par ailleurs parfaitement
informée. Le SNPAC transmettra donc la liste des praticiens restés sans poste
afin d’accélérer la solution de ce problème.
Pour la délégation du
SNPAC
Khaldoun KERROU
Secrétaire général