Voici quelques extraits des courriers envoyés par le SNPAC à la tutelle fin octobre 2001
... Des certitudes nous ont été données par Monsieur le Ministre de la Santé, Monsieur Bernard Kouchner, pour faciliter laccès au plus grand nombre de candidats au dernier examen PAC.
En effet, larrêté du 12 septembre 2001 est venu apporter en ce sens, une modification à larrêté du 22 mai 2000 condamné par le Conseil dEtat.
Malheureusement, les contacts de nos différents délégués régionaux, avec les DRASS avant louverture de la période dinscription des épreuves fixées entre le 19 novembre et le 19 décembre 2001 ont relevé la persistance de multiples problèmes qui vont à lencontre des facilités déjà promises :
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Larrêté du 12 septembre 2001 nexige pas un diplôme de spécialité
pour que le candidat puisse concourir dans un PAC de spécialité mais
uniquement trois années dexercice dans la spécialité correspondante.
Pourtant, les DRASS ont reçu pour instruction de ne pas comptabiliser les années
de formation dans les années dexercice. Ne pas comptabiliser ces années est
illogique puisquelles ne mettent pas tous les candidats sur le même pied
dégalité. Ainsi ceux qui sont
arrivés en France avant janvier 1996 sans passer un diplôme de spécialité et
ceux qui ont obtenu leur diplôme
de spécialité à létranger sont favorisés. Dautant plus que la manière
dont sont comptabilisées ces années ne nous semble pas acceptable ( pour mémoire :
du premier jour dinscription à la date dobtention du diplôme). Or vous
nêtes pas sans ignorer quafin de pouvoir bénéficier dun titre légal
de séjour en France de nombreux confrères se sont trouvés dans lobligation
de prolonger la durée de leur formation DIS, hélas seul recours de lépoque
pour rester sur le territoire français. Cest pourquoi, et dans le cas
regrettable où le ministère maintiendrait sa position de ne pas comptabiliser
les années de formation, un quota dannées ne dépassant pas les quatre ans
serait de loin plus équitable pour départager lensemble des candidats.
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Larrêté du 12 septembre 2001, autorise des confrères bénéficiant
dun statut PAC de médecine générale de se représenter aux épreuves de
PAC dans leur spécialité. Cependant, sont actuellement exclus de cette mesure
des confrères ayant bénéficié du plein exercice de la médecine en France.
Comment expliquer cette inégalité de chance entre des candidats inscrits sur
une même liste daptitude et victimes
de larrêté du 20 mai 2000 condamné par le Conseil dEtat ?
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Durant lapplication de cet arrêté du 20 mai 2000, et pendant deux
sessions consécutives de lexamen PAC, de nombreux confrères se sont trouvés
dans limpossibilité, aujourdhui reconnue illégale, de concourir. Cest
pourquoi le SNPAC vous demande de procéder à la réparation de ce préjudice
en organisant deux sessions supplémentaires à celle déjà en cours.
... Cependant, il reste quelques lacunes injustifiées
pour que lintégration des praticiens à diplôme hors Union Européenne
(PADHUE) soit définitive, permanente et totale.
En
premier lieu,
lindemnisation des gardes des praticiens associés reste toujours inférieur
à 15 % de celle des autres praticiens et ceci pour le même travail.
En
second lieu,
les PAC ne sont pas encore reconnus comme des praticiens à part entière !!!
Leur rémunération est stoppée à 60 % de celle des praticiens hospitaliers ;
ils nont pas la prime du service public exclusif allouée aux PH et ils
nont pas non plus la prime dengagement allouée récemment aux assistants.
Et pourtant les PAC, par définition, sont engagés à travailler à lhôpital
public et à plein temps.
Enfin,
en dernier lieu, les règles et les modalités de lintégration
des PADHUE (médecins, pharmaciens et dentistes) ne sont encore ni claires, ni
écrites, ni justes, et en particulier, la qualification de la spécialité, la
transformation de postes PAC en postes PH et surtout lavenir après 2002 ?